Histoire,
par Gérard Bossiére. 3e partie
Le Génocide
La
guerre
éclate
le
28
juillet
1914,
les
dirigeants
turcs
signent
un
traité
secret
d’alliance
avec
l’Allemagne,
puis
suivent
l’abrogation
des
capitulations
et
le
renvoi
des
inspecteurs.
Début
novembre
l’Empire
ottoman
entre
en
guerre
contre
la
France,
la
Grande Bretagne ses créancières (Dette ottomane), et la Russie ennemie depuis la fin du 18ème .
A
mi
novembre
le
Cheikh
ul-Islam
proclame
le
djihad
contre
les
Infidèles.
C’est
l’occasion
pour
le
CUP
et
trio
Talaat,
Enver
et
Djémal
de
résoudre
la
«
Question
arménienne
».
Nous
n’allons
pas
reprendre
la
chronologie
du
génocide
il
existe
de
nombreux
ouvrages
qui
traitent
de
la
question
en
détail,
les
témoignages
de
rares
survivants
sont
également
multiples.
Ils
sont donnés, partiellement, en référence.
Ce
qui
est
certain
c’est
qu’il
s’agit
incontestablement
d’un
génocide
au
sens
de
R.
LEMKIN
qui
a
défini
le
terme.
Dans
une
déclaration
orale
(enregistrée)
il
dira
que
c’est
bien
le premier Génocide du 20ème siècle.
En
1919-1920
la
cour
martiale
de
Constantinople
va
condamner
à
mort
par
contumace
(les
coupables
se
sont
enfuis
sur
le
yacht
du
Consul
d’Allemagne)
les
dirigeants
Unionistes.
Entre
temps
un
gouvernement
nationaliste
s’était
constitué
à
Ankara
en
1919
sous
la
conduite
de
Mustapha
Kémal.
Il
décide
de
réimposer
la
loi
turque
sur
l’Anatolie,
les
Arméniens
en
sont
les
premières
victimes
puis
les
Grecs,
les
Assyro-Chaldéens
et
les
Syriaques.
Depuis
1923
la
République
kémaliste,
qui
a
prolongé
les
crimes
du
CUP,
et
en
a
récupéré
les
bénéfices,
a
toujours
nié
le
Génocide.
Elle
s’est
bâtie
sur
le
mythe
d’une
nation
turque
unitaire
(pureté
du
sang),
en
prenant
de
larges
libertés
avec
l’Histoire.
Il
s’agit
d’un
négationnisme
d’Etat
qui
est
désormais
dénoncé
aussi
par
certains
intellectuels
turcs,
d’autant
que
de
plus
en
plus
de turcs prennent conscience que leur grand-mère était arménienne.
Quelques références parmi des milliers :
Aharonian,
A.
Sur
les
chemins
de
la
liberté,
Ed.
Parenthèses,
2006.
L’auteur
a
été
en
1919
le
Président
du
parlement
de
la premère République d’Arménie.
Akçam, T. : Un acte Honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque. Denoël, 2008.
Asso, A. : Le cantique des larmes. Arménie 1915 Paroles de rescapés du Génocide. La Table Ronde, 2005.
Attarian V. Le Génocide des Arméniens devant l’ONU, Ed Complexe, 1997.
Berdjouhi : Jours de Cendres à Istanbul. Ed. Parenthèses, 2004.
Dadrian, V. : Histoire du génocide arménien. Stock, 1996.
Hamelin, A. et Brun, JM : La Mémoire retrouvée, Mercure de France, 1983.
Kouyoumdjian, B. & Siméone, C. : Deir-es-Zor. Sur les traces du génocide arménien de 1915. Actes Sud, 2005
Lepsius, J. :Archives du génocide des Arméniens recueillies et présentées par. Ed Fayard 1986.
Livre
bleu
du
gouvernement
britannique
concernant
le
traitement
des
Arméniens
dans
l’Empire
ottoman
(1915-1916),
Payot, 1987.
Morgenthau,
H.
(Ambassadeur
des
Etats
unis
à
Constantinople
entre
1913-1916)
Mémoires
suivis
de
documents
inédits de département d’Etat. Flammarion, 1984.
Racine,
JB
:
Le
génocide
des
Arméniens
Origine
et
permanence
du
crime
contre
l’humanité.
Dalloz,
2006.
Stainville, R. : Pages de sang. Un prêtre français témoigne du massacre des Arméniens. Presses de la renaissance, 2007
Ternon, Y. : Les Arméniens histoire d’un génocide, Seuil 1977.
Ternon, Y. : Mardin, 1915. Anatomie pathologique d’une destruction. Rev. Hist. Contemp. Tome IV, N° spécial, 2002.
MZA V11.1
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