Les livres.
 
 
Les Arméniens tuent leurs écrivains (les derniers) en n’achetant pas leurs livres.
Denis Donikian                                      
                                           
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Ce dictionnaire de poche bilingue comporte un total de 9000 mots. Le vocabulaire est celui de la langue usuelle
d'aujourd'hui dans la république d'Arménie.On trouvera également une présentation historique et linguistique des
deux langues.Pour le français, la prononciation est indiquée en phonétique internationale. L'écriture arménienne
étant très différente de l'alphabet latin, la prononciation est adaptée  pour le lecteur francophone.Ce dico de
poche fait partie d'une collection qui s'intéresse aux langues peu parlées d'Europe comme le croate, le bulgare, le
catalan, le corse, le finnois, le gallois, le slovène,etc et....le breton par où tout a commencé (une vingtaine de
dicos à ce jour) sans compter la collection de mini-dicos (4,6x 6,4cm) qui regroupe également une vingtaine de
titres
Tout un chacun qui est documenté sur le génocide des Arméniens sait
qu’une partie des femmes, entre 1915 et 1923 au cours du génocide,
furent enlevées par les maitres ottomans et des kurdes.Elles devinrent, de
force, musulmanes comme seconde ou troisième épouse, ou bien servantes
et esclave sexuelles. Naturellement, beaucoup ont complètement été
intégrées dans l’islam, et leurs descendants ignorent leur ascendance
arménienne. Mais il en est dont la mémoire a survécu H. Dink les
qualifiaient d’« âmes errantes d’Anatolie ». Au cours de leur périple L. Ritter
et M. Sivaslian les ont rencontrées, ils nous livrent un témoignage poignant
que je vous laisse découvrir, il est agrémenté de très belles photos de M.
Sivaslian.  Certains de ces Arméniens sont musulmans tout en restant
profondément arméniens.  D’autres se savent chrétiens et le restent mais à
quelles conditions ! Mais ce livre est message d’espoir car on continue de
dire les choses.L’ouvrage, qu’il faut réellement lire, fait l’objet dans France
Arménie (n°386), de 2 pages (42/43), de commentaires.
Gérard BOSSIERE
Notre ami Marc Girard vient de nous gratifier d’un nouvel ouvrage, un
roman, cette fois intitulé « Arménouhie ; De retour à Erevan… ». La
trame de l’histoire figure en 4ème de couverture, je ne vais donc pas
l’évoquer. Par contre il n’est pas inutile de dire que ce roman est pour
Marc non seulement l’occasion de faire des rappels historiques sur
l’Arménie et la vie sur place, mais aussi de considérations sur notre
propre société. Il nous montre, à travers l’histoire de son héroïne, une
nouvelle génération de jeunes femmes qui s’engagent, avec volonté et
compétence, dans l’avenir de leur pays. A mes yeux c’est une leçon
d’optimisme pour l’avenir. Merci Marc, je souhaite un franc succès à ton
livre !G. Bossière
Une de mes correspondante m’a indiqué que ce roman (480 p.), publié en 1992, sur le peuple arménien et le génocide est extraordinaire. L’auteur, juif allemand,
déporté dans un ghetto d'extermination, a travaillé  pendant 4 ans sur son roman. Il s’est documenté  dans les archives à la bibliothèque du Congrès aux USA, en
France et bien entendu en Allemagne (bien avant les historiens, Hilsenrath montre dans le Conte de la Pensée dernière l'implication allemande), il est même allé
en Arménie turque voir les lieux.
Son livre, désormais épuisé en livre de poche, est traduit dans une vingtaine de langues, dont l'arménien et le turc. Il a contribué à la prise de conscience par les
intellectuels turcs ayant vécu en Allemagne (A. Ertem, R. Zarakolu, T. Akçam, ..) de la réalité du génocide des Arméniens de 1915. Hilsenrath a été l'invité par
deux fois de la République d'Arménie reconnaissante.
Il semble peu connu finalement mais peut être est-ce à cause du titre qui n’est pas explicite. Bien qu’il s’agisse d’un roman ce n’est pas un ouvrage de détente, la
forme, un peu déconcertante, en est en partie incantatoire et le langage, parfois très cru, bourré d’allusions sexuelles. Il montre très bien la perversion
intellectuelle qui a conduit au génocide un exemple en passant de la logique turque exprimée dans le livre:
 
« Mais les Arméniens veulent rappeler à la réalité la légende de l’empire arménien, dit le mudir. Ils espèrent pouvoir fonder une Etat arménien avec l’aide des
Russes, ici même, au cœur de la Turquie.
-          Y a-t-il des preuves ?
-          Il y a des présomptions, dit le mudir. Des présomptions qui tendent à prouver que les Arméniens sont coupables de trahison.
-          Mais y a-t-il ou non une preuve certaine ?
-          Cela importe peu, dit le  mudir. Ce qui importe, c’est d’y croire, de croire à la preuve que constitue un ensemble de présomptions crédibles. Vous
comprenez cela ?
-          Pas très bien dit le journaliste autrichien ».
Cela reste un ouvrage qui mérite être lu.
 
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MZA V11.1
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